NINO

Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.

Soutenu par le groupe Inédits de l'AFCAE
Révélé à la Semaine de la critique, Nino nous amène à suivre ce jeune homme chancelant, confronté de manière abrupte à la maladie, ne sachant littéralement plus où il habite. Confidents malgré nous de cette nouvelle qu’il intègre peu à peu, nous l’accompagnons dans son errance citadine, au gré des moments partagés avec ses proches. Pauline Loquès sonde ce moment de l’annonce et de l’attente, où le temps est flottant mais régi par une urgence, sans aucun pathos et dans le mouvement de la vie. Des scènes d’intimité suspendues parsèment ce premier long métrage qui de manière souterraine et émouvante traite aussi de la paternité. De tous les plans, Théodore Pellerin prête sa silhouette aérienne et gracile à ce Nino qui nous laisse une empreinte durable.
Stéphanie Debaye - Cinéma Trianon, Sceaux - Membre du groupe Inédits

Soutenu par le comité 15-25 de l'AFCAE
À bien des égards, on sent dans Nino une certaine proximité avec le cinéma scandinave actuel (on pense notamment à Oslo, 31 août de Joachim Trier). Le premier long métrage de Pauline Loqués saisit l’errance, sur trois jours, d’un jeune trentenaire qui vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer. Une fois l’épée de Damoclès sur sa tête — et celles des spectateurs, la perte des clés de son appartement va conduire Nino, malgré lui, dans une lumineuse odyssée initiatique et introspective. Au travers des rencontres amicales, familiales, sentimentales ou de circonstances de son héros, la réalisatrice dresse, avec poésie, tendresse et humour, le portrait d’un adulescent renfermé sur lui-même qui va tenter de s’ouvrir au monde et se trouver, en dépit de l’épreuve qu’il affronte. Par la variété des thématiques abordées, et qu’importe notre âge, Nino trouvera une puissante résonance dans nos parcours de vie.
Maxime Decerier - Cinéma Henri-Verneuil, La Valette du Var - Membre du Comité 15-25