Cinéma associatif Art et essai : Recherche & Découverte, Patrimoine & répertoire, Jeune public, 15/25 ans, Courts-métrages – Europa Cinemas

Cycle Patrice Chéreau, cinéaste
Judith Therpauve, qui fut « Reine » au temps de la Résistance, est sollicitée par ses anciens amis, copropriétaires comme elle du journal régional La Libre République, pour prendre la direction du quotidien, qui va mal. Elle s'aperçoit vite que la mauvaise santé financière de son journal est orchestrée par un homme d'affaires qui souhaite le racheter à bas prix. Judith parvient à faire remonter les ventes, mais les manœuvres déloyales se succèdent.
Après un premier film tiré de James Hadley Chase (La Chair de l'orchidée) qui lui ressemblait beaucoup, peut-être trop, Patrice Chéreau réalise Judith Therpauve, apparemment à mille lieues de ses préoccupations esthétiques. Comme si la jeune gloire du théâtre européen avait voulu se frotter à un nouveau matériau, à la tradition très française du film de «critique sociale», avec ses vilains patrons de presse et ses courageuses héroïnes provinciales. Contre la théâtralité chic et choc (mais pas toc!) de La Chair de l'orchidée, ce second film semble adopter les atours du nouveau naturalisme seventies et annexe ses deux représentants les plus fameux: Georges Conchon, ci-devant scénariste de Jacques Rouffio et Francis Girod, et Simone Signoret, alors en passe de devenir l'incarnation définitive de la vieille pute déglinguée. Avec Madame Rosa et l'auteur du Sucre comme complices, Chéreau n'optait pas pour la facilité. La réussite du film n'en est que plus exemplaire.
Frédéric Bonnaud, Libération
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